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Un Conseil français de déontologie et d'éthique de la médecine chinoise pourquoi faire?

Les explications de Matthias Haby, président du Conseil français de déontologie et d'éthique de la médecine chinoise sur la raison d'être de cette nouvelle institution.

"Un comité français de déontologie et d’éthique de la médecine chinoise, pour quoi faire ? Avant de répondre à cette question, rappelons brièvement ce qui est en jeu derrière les termes un rien grandiloquent de « déontologie » et d’ « éthique ». Le premier, la déontologie, renvoie ni plus ni moins à l’idée d’un système préétabli d’obligations et d’interdictions imposés aux membres d’une même profession. Il semblerait d’ailleurs que désormais, aucune activité de soin ne puisse se passer de son code de déontologie, comme si cela lui assurait d’emblée une espèce de crédibilité aux yeux des autres professions de soins et des patients. Pourtant, la crédibilité d’une profession ne passe pas par son code de déontologie ou par son guide des bonnes pratiques édictées par une poignée de personnes issues du sérail et se posant en « garant » de la moralité, mais bien plutôt par le questionnement, la remise en cause, les interrogations sur les notions, les principes et les fondements de l’action … bref, bien plutôt par son éthique, qui est par nature une attitude de questionnement, et jamais un simple système de prescriptions décidées d’avance. Aussi avons nous plus que jamais besoin de réfléchir à ce que nous voulons dessiner comme cadre professionnel et définir les territoires d’action des différentes branches de la médecine chinoise dans notre société est une affaire complexe. Car s’il n’est pas question de nier l’importance d’un certain degré de normalisation de la profession, tout en respectant ses particularités, et notamment son autonomie par rapport à toute autre profession de soin, on ne peut oublier le fait qu’elle s’inscrit dans un cadre plus large, celui de la Santé, champ déjà normalisé par l’Etat et son Ministère de la Santé, et répondant aux lois de la République. Comment penser l’éthique du soin en médecine chinoise ? Comment l’inscrire dans un cadre qui ne soit pas prescriptif ? Comment « normaliser » une profession en la dotant d’un statut de profession de santé sans courir le risque de lui faire perdre ce qui fait sa spécificité ? C’est à ces questions, et tant d’autres non encore formulées, que se propose d’essayer de répondre le comité. Pour ce faire, il nous semble indispensable de faire appel à des personnes extérieures à son domaine, c’est-à-dire des sinologues, des philosophes, des juristes, afin d’élargir le champ de la réflexion et de rendre vivant le questionnement."


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